Titre : |
QUAND LES MAINS PRENNENT LA PAROLE : DIMENSION DESIRANTE ET GESTUEL |
Type de document : |
Ouvrage |
Auteurs : |
André Meynard, Auteur |
Editeur : |
Toulouse : Erès |
Année de publication : |
1995 |
Collection : |
CLINAMEN |
Importance : |
207p. |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-86586-329-7 |
Prix : |
150 F. |
Mots-clés : |
COMMUNICATION NON VERBALE ENFANT FREUD (SIGMUND) HANDICAP SENSORIEL LANGAGE LANGUE DES SIGNES PAROLE SURDITE
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Résumé : |
La surdité nous questionne. Qu'est-ce parler ? Qu'est-ce entendre ? D'où viennent ces gestes, ces signes, chez ceux que nous disons sourds ? La perspective freudienne dans laquelle s'inscrit cet ouvrage, pousse à les reconnaître comme traces, échos d'un entendu symbolique fondateur. En effet, l'écoute de ces signes adressés, le déploiement des chaînes associatives et des mouvements transférentiels qu'elle permet, dévoilent la portée subjectivante de ces énonciations. Clinique du dire donc, et non du voir. La dimension évocatrice du matériau langagier signé se trouve ici soulignée ainsi que la manière dont les sujets tentent une mise en sens de leur histoire singulière. Mais la logique des preuves de surdité, les théories déficitaires de l'autre, dont elle se nourrit, découpent inlassablement, au fil tranchant de la norme vocale, la figure d'un être dépourvu de parole, dépourvu d'entendement. Tout un champ de praxis, de savoirs, de discuridvités s'est ainsi constitué, aimanté par une telle vision. Psychologie, psychiatrie, phoniatrie mais aussi méthodes rééducatives diverses, techniques d'enseignement de la parole sont venues le plus souvent comme nervures convergentes d'un paradigme déficitaire focalisé sur la voix et l'oreille de ces sujets. En contrepoint, leur gestuelle langagière est demeurée dans l'ombre, stigmatisée ou interdite. Que nous enseigne-t-elle cependant ? Ne devrions-nous pas tenir compte de cette extraordinaire appétence des tout jeunes enfants sourds à aller vers des modalités langagières signées, quand, aujourd'hui sous couvert d' " intégration ", nous assistons, au sein des dispositifs d'accueil de la petite enfance concernés par la surdité, à l'éclatement de la groupalité et donc au laminage de ce qui peut faire lien social entre sujets signants ? Mais, quand gestes et regards nous sollicitent si curieusement, dérangent ou font vaciller nos repères les mieux assurés, ne sommes-nous pas tentés, à notre insu, de rester sourds à la parole de ces " autres " qui nous rappellent ce que le dire doit au pulsionnel ? |
Ancien numéro de notice : |
3242303 |
Permalink : |
https://pmb.pfps-churennes.bzh/pmb_ifsi/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id |
QUAND LES MAINS PRENNENT LA PAROLE : DIMENSION DESIRANTE ET GESTUEL [Ouvrage] / André Meynard, Auteur . - Toulouse : Erès, 1995 . - 207p.. - ( CLINAMEN) . ISBN : 978-2-86586-329-7 : 150 F. Mots-clés : |
COMMUNICATION NON VERBALE ENFANT FREUD (SIGMUND) HANDICAP SENSORIEL LANGAGE LANGUE DES SIGNES PAROLE SURDITE
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Résumé : |
La surdité nous questionne. Qu'est-ce parler ? Qu'est-ce entendre ? D'où viennent ces gestes, ces signes, chez ceux que nous disons sourds ? La perspective freudienne dans laquelle s'inscrit cet ouvrage, pousse à les reconnaître comme traces, échos d'un entendu symbolique fondateur. En effet, l'écoute de ces signes adressés, le déploiement des chaînes associatives et des mouvements transférentiels qu'elle permet, dévoilent la portée subjectivante de ces énonciations. Clinique du dire donc, et non du voir. La dimension évocatrice du matériau langagier signé se trouve ici soulignée ainsi que la manière dont les sujets tentent une mise en sens de leur histoire singulière. Mais la logique des preuves de surdité, les théories déficitaires de l'autre, dont elle se nourrit, découpent inlassablement, au fil tranchant de la norme vocale, la figure d'un être dépourvu de parole, dépourvu d'entendement. Tout un champ de praxis, de savoirs, de discuridvités s'est ainsi constitué, aimanté par une telle vision. Psychologie, psychiatrie, phoniatrie mais aussi méthodes rééducatives diverses, techniques d'enseignement de la parole sont venues le plus souvent comme nervures convergentes d'un paradigme déficitaire focalisé sur la voix et l'oreille de ces sujets. En contrepoint, leur gestuelle langagière est demeurée dans l'ombre, stigmatisée ou interdite. Que nous enseigne-t-elle cependant ? Ne devrions-nous pas tenir compte de cette extraordinaire appétence des tout jeunes enfants sourds à aller vers des modalités langagières signées, quand, aujourd'hui sous couvert d' " intégration ", nous assistons, au sein des dispositifs d'accueil de la petite enfance concernés par la surdité, à l'éclatement de la groupalité et donc au laminage de ce qui peut faire lien social entre sujets signants ? Mais, quand gestes et regards nous sollicitent si curieusement, dérangent ou font vaciller nos repères les mieux assurés, ne sommes-nous pas tentés, à notre insu, de rester sourds à la parole de ces " autres " qui nous rappellent ce que le dire doit au pulsionnel ? |
Ancien numéro de notice : |
3242303 |
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