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Adhésion au traitement antirétroviral et éthique de la responsabilité : devons-nous prescrire une thérapie antirétrovirale aux personnes non adhérentes ? / I. Toupin in Ethique et santé, n° 1 ([01/03/2014])
[article]
Titre : Adhésion au traitement antirétroviral et éthique de la responsabilité : devons-nous prescrire une thérapie antirétrovirale aux personnes non adhérentes ? Type de document : Article Auteurs : I. Toupin, Auteur ; Bertrand Lebouche, Auteur ; J. Otis, Auteur ; et al., Auteur Année de publication : 2014 Article en page(s) : p. 4-12 Langues : Français (fre) Mots-clés : DEONTOLOGIE MEDICALE
DROITS DU PATIENT
ETHIQUE
OBSERVANCE
PHARMACORESISTANCE
PRESCRIPTION MEDICALE
RESPONSABILITE
SANTE PUBLIQUE
SIDA
THERAPEUTIQUE MEDICAMENTEUSERésumé : Une adhésion non optimale à une thérapie antirétrovirale (ARV) contribuerait significativement à un échappement virologique, puis d’une résistance du VIH au traitement. Cette résistance, chez une personne vivant avec le VIH (PVVIH), peut entraîner la transmission de souches virales résistantes à ses partenaires, ce qui peut devenir une préoccupation majeure pour la santé publique. Les difficultés d’adhésion au traitement soulèvent un débat éthique : faut-il prescrire des ARV aux PVVIH qui pourront les prendre incorrectement ? À partir d’un cadre d’analyse interdisciplinaire reposant sur l’éthique de la responsabilité, nous pouvons avancer que l’adhésion au traitement chez le PVVIH ne se fonde pas uniquement sur une responsabilité individuelle, mais aussi interpersonnelle et collective. Ainsi, selon des philosophes, porter assistance aux démunis et aux malades est une responsabilité éthique. Deuxièmement, la déontologie médicale rappelle que le fondement de la pratique professionnelle repose sur l’obligation de soigner et de traiter les patients. Troisièmement, les enjeux médicaux associés à la prédiction de l’adhésion démontrent que les médecins ne disposeraient pas d’aptitudes et d’outils adéquats pour l’évaluer et la prédire. Les interventions basées sur des modèles de prédiction et de changement des comportements non adhérents semblent prédominer dans le champ médical, bien qu’ils apparaissent moins efficaces que ceux fondés sur des théories psychosociales. Finalement, au plan juridique, le refus de prescrire contreviendrait aux droits et libertés des individus. De ce fait, les obstacles concernant l’adhésion se situent aux différents paliers de responsabilité. Il serait donc non éthique de refuser de prescrire des ARV à une PVVIH sous le prétexte d’une non-adhésion. Cote : Permalink : https://pmb.pfps-churennes.bzh/pmb_ifsi/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id
in Ethique et santé > n° 1 [01/03/2014] . - p. 4-12[article] Adhésion au traitement antirétroviral et éthique de la responsabilité : devons-nous prescrire une thérapie antirétrovirale aux personnes non adhérentes ? [Article] / I. Toupin, Auteur ; Bertrand Lebouche, Auteur ; J. Otis, Auteur ; et al., Auteur . - 2014 . - p. 4-12.
Langues : Français (fre)
in Ethique et santé > n° 1 [01/03/2014] . - p. 4-12
Mots-clés : DEONTOLOGIE MEDICALE
DROITS DU PATIENT
ETHIQUE
OBSERVANCE
PHARMACORESISTANCE
PRESCRIPTION MEDICALE
RESPONSABILITE
SANTE PUBLIQUE
SIDA
THERAPEUTIQUE MEDICAMENTEUSERésumé : Une adhésion non optimale à une thérapie antirétrovirale (ARV) contribuerait significativement à un échappement virologique, puis d’une résistance du VIH au traitement. Cette résistance, chez une personne vivant avec le VIH (PVVIH), peut entraîner la transmission de souches virales résistantes à ses partenaires, ce qui peut devenir une préoccupation majeure pour la santé publique. Les difficultés d’adhésion au traitement soulèvent un débat éthique : faut-il prescrire des ARV aux PVVIH qui pourront les prendre incorrectement ? À partir d’un cadre d’analyse interdisciplinaire reposant sur l’éthique de la responsabilité, nous pouvons avancer que l’adhésion au traitement chez le PVVIH ne se fonde pas uniquement sur une responsabilité individuelle, mais aussi interpersonnelle et collective. Ainsi, selon des philosophes, porter assistance aux démunis et aux malades est une responsabilité éthique. Deuxièmement, la déontologie médicale rappelle que le fondement de la pratique professionnelle repose sur l’obligation de soigner et de traiter les patients. Troisièmement, les enjeux médicaux associés à la prédiction de l’adhésion démontrent que les médecins ne disposeraient pas d’aptitudes et d’outils adéquats pour l’évaluer et la prédire. Les interventions basées sur des modèles de prédiction et de changement des comportements non adhérents semblent prédominer dans le champ médical, bien qu’ils apparaissent moins efficaces que ceux fondés sur des théories psychosociales. Finalement, au plan juridique, le refus de prescrire contreviendrait aux droits et libertés des individus. De ce fait, les obstacles concernant l’adhésion se situent aux différents paliers de responsabilité. Il serait donc non éthique de refuser de prescrire des ARV à une PVVIH sous le prétexte d’une non-adhésion. Cote : Permalink : https://pmb.pfps-churennes.bzh/pmb_ifsi/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id Exemplaires(1)
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