Titre : |
Récréations |
Type de document : |
Document multimédia |
Auteurs : |
Claire Simon, Auteur |
Editeur : |
Les Films d'Ici |
Année de publication : |
1992 |
Importance : |
54 min. |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
ECOLE MATERNELLE ENFANT PSYCHOLOGIE DE L'ENFANT
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Résumé : |
Dans la cour d'une maternelle de Montmartre, Claire Simon s'est tranformée en 1992 en un drôle de Gulliver, réalisant le rêve de tout cinéaste: redécouvrir un monde perdu, mystérieux et qui fait pourtant partie de la mémoire de chacun. Le film "Récréations" c’est cinquante-quatre minutes d'exotisme, même pour ceux, enseignants, qui croient connaître cet univers-là. Nous avons recueilli ses impressions: "Les enfants me voyaient, mais il y avait un contrat. Je n'intervenais jamais ni dans leurs jeux, ni dans leurs conflits. Ils ont compris que je n'étais pas un bon camarade de jeux, et se sont remis à vivre leur vie sans être troublés par ma présence. Je voulais filmer leurs histoires, leurs relations, mais aussi leurs pensées, leurs sentiments. Je le leur ai dit clairement. Pendant un mois et demi, j'ai filmé une récréation par jour, en m'interdisant de sortir de la cour. C'était la fin de l'année, les enfants se connaissaient bien. Il n'y a pas de vraie violence dans ce film, sauf sans doute la répétition pénible des razzias organisées contre un garçon qui ramassait des bâtons, et qui était véritablement persécuté, empêché toujours d'achever sa collecte comme il l'entendait. Les adultes étaient là, mais je n'ai rien filmé de leurs interventions... J'ai redécouvert la topographie affective d'une cour, ces endroits minuscules que les adultes ne voient jamais, telle grille d'arbre, telle barrière métallique, tel renfoncement dans un mur, qui deviennent des mondes. C'est en cela que ce film ressemble à un western. La cour est un territoire nouveau, de conquête, de danger, de découverte et de conflits, et certaines scènes sont vraiment des scènes de la Conquête de l'Ouest. Les enfants s'y posent une vraie question philosophique : que peut-on faire à partir d'un territoire donné ? C'est le territoire de leur avenir. Quand "ça sonne", ça vient vraiment de l'autre bout du monde. Je crois que les enfants sont plus beaux à filmer que les adultes. Ils sont entiers. Quand on filme un adulte, on voit trop le contrôle, la séparation de la tête et du reste du corps. Et les enfants ne sont pas narcissiques, ce qui les intéresse c'est ce qu'ils font."
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Permalink : |
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Récréations [Document multimédia] / Claire Simon, Auteur . - Les Films d'Ici, 1992 . - 54 min. Langues : Français ( fre) Mots-clés : |
ECOLE MATERNELLE ENFANT PSYCHOLOGIE DE L'ENFANT
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Résumé : |
Dans la cour d'une maternelle de Montmartre, Claire Simon s'est tranformée en 1992 en un drôle de Gulliver, réalisant le rêve de tout cinéaste: redécouvrir un monde perdu, mystérieux et qui fait pourtant partie de la mémoire de chacun. Le film "Récréations" c’est cinquante-quatre minutes d'exotisme, même pour ceux, enseignants, qui croient connaître cet univers-là. Nous avons recueilli ses impressions: "Les enfants me voyaient, mais il y avait un contrat. Je n'intervenais jamais ni dans leurs jeux, ni dans leurs conflits. Ils ont compris que je n'étais pas un bon camarade de jeux, et se sont remis à vivre leur vie sans être troublés par ma présence. Je voulais filmer leurs histoires, leurs relations, mais aussi leurs pensées, leurs sentiments. Je le leur ai dit clairement. Pendant un mois et demi, j'ai filmé une récréation par jour, en m'interdisant de sortir de la cour. C'était la fin de l'année, les enfants se connaissaient bien. Il n'y a pas de vraie violence dans ce film, sauf sans doute la répétition pénible des razzias organisées contre un garçon qui ramassait des bâtons, et qui était véritablement persécuté, empêché toujours d'achever sa collecte comme il l'entendait. Les adultes étaient là, mais je n'ai rien filmé de leurs interventions... J'ai redécouvert la topographie affective d'une cour, ces endroits minuscules que les adultes ne voient jamais, telle grille d'arbre, telle barrière métallique, tel renfoncement dans un mur, qui deviennent des mondes. C'est en cela que ce film ressemble à un western. La cour est un territoire nouveau, de conquête, de danger, de découverte et de conflits, et certaines scènes sont vraiment des scènes de la Conquête de l'Ouest. Les enfants s'y posent une vraie question philosophique : que peut-on faire à partir d'un territoire donné ? C'est le territoire de leur avenir. Quand "ça sonne", ça vient vraiment de l'autre bout du monde. Je crois que les enfants sont plus beaux à filmer que les adultes. Ils sont entiers. Quand on filme un adulte, on voit trop le contrôle, la séparation de la tête et du reste du corps. Et les enfants ne sont pas narcissiques, ce qui les intéresse c'est ce qu'ils font."
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