[article] Titre : |
Que reste-t-il des indications de la radiopelvimétrie? |
Type de document : |
Article |
Auteurs : |
Norbert Winer, Auteur |
Année de publication : |
2012 |
Article en page(s) : |
p. 26-35 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
BASSIN CESARIENNE ETUDE GROSSESSE GROSSESSE MULTIPLE IMAGERIE MEDICALE IRRADIATION PRESENTATION PAR LE SIEGE RECOMMANDATION RISQUE SAGE-FEMME
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Résumé : |
La radiopelvimétrie ou pelviscan est une technique d'imagerie qui peut permettre à l'obstétricien d'évaluer de façon objective la forme et les dimensions du bassin osseux. Son utilisation ne doit pas être généralisée, mais peut dans certains cas, apporter une aide supplémentaire pour apprécier le pronostic obstétrical de l'accouchement. Pour accepter l'accouchement à terme chez une femme dont le fœtus est en présentation du siège, en particulier chez la primipare, la radiopelvimétrie couplée à l'estimation du poids foetal fait partie du bilan initial nécessaire.
En cas de suspicion de disproportion foetopelvienne, cet examen ne modifie pas l'état néonatal, augmente le taux de césariennes et doit être évité de façon systématique en cas de présentation céphalique, compte tenu de l'absence de preuve apportée par son utilisation élargie.
La radiopelvimétrie proposée chez des femmes ayant un utérus cicatriciel ne doit pas non plus être systématique, car elle ne prédit ni l'issue du travail, ni le risque de rupture utérine et n'améliore par la morbimortalité périnatale. Elle ne fait donc pas partie du bilan obligatoire pour accepter une épreuve du travail. Cependant, la confrontation foetopelvienne associant les mesures du bassin, les dimensions biométriques du foetus et le contexte clinique peuvent parfois aider le choix obstétrical pour proposer ou non une césarienne élective.
Dans l'accouchement des jumeaux, il y a peu de problèmes de disproportion foetopelvienne, le terme et le poids des enfants étant généralement inférieurs à la moyenne des grossesses uniques. Cependant, en cas de présentation d'un des jumeaux en siège ou transverse et de choix de version par manoeuvre interne et de grande extraction d'un deuxième jumeau en présentation céphalique, la question d'une pelvimétrie peut dans certains cas s'avérer prudente avant l'accouchement d'une primigeste pour s'assurer de la normalité du bassin.
Il n'y a cependant aucun argument dans la littérature pour recommander la radiopelvimétrie systématique pour l'accouchement, quelle que soit la présentation des jumeaux :
-avant 37 SA : il n'y a pas d'indication à faire une radiopelvimétrie systématique ;
-après 37 SA : il n'y a pas de recommandation en faveur d'une radiopelvimétrie obligatoire.
Plus on avance en terme (au-delà de 37 SA), et en cas de macrosomie et/ou d'un poids foetal estimé de J2>J1, une radiopelvimétrie pourra être utile, en particulier chez la primipare.
Le risque lié à l'irradation in utero est faible, néanmoins de publications suggèrent une relation entre l'augmentation du risque oncogène et de leucémie chez le futur enfant ou adulte justifiant une prudence raisonnée et de ne pas proposer cet examen trop largement sans tenir compte du réel bénéfice escompté. |
Permalink : |
https://pmb.pfps-churennes.bzh/pmb_ifsi/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id |
in Profession Sage-Femme > n° 187 [01/07/2012] . - p. 26-35
[article] Que reste-t-il des indications de la radiopelvimétrie? [Article] / Norbert Winer, Auteur . - 2012 . - p. 26-35. Langues : Français ( fre) in Profession Sage-Femme > n° 187 [01/07/2012] . - p. 26-35 Mots-clés : |
BASSIN CESARIENNE ETUDE GROSSESSE GROSSESSE MULTIPLE IMAGERIE MEDICALE IRRADIATION PRESENTATION PAR LE SIEGE RECOMMANDATION RISQUE SAGE-FEMME
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Résumé : |
La radiopelvimétrie ou pelviscan est une technique d'imagerie qui peut permettre à l'obstétricien d'évaluer de façon objective la forme et les dimensions du bassin osseux. Son utilisation ne doit pas être généralisée, mais peut dans certains cas, apporter une aide supplémentaire pour apprécier le pronostic obstétrical de l'accouchement. Pour accepter l'accouchement à terme chez une femme dont le fœtus est en présentation du siège, en particulier chez la primipare, la radiopelvimétrie couplée à l'estimation du poids foetal fait partie du bilan initial nécessaire.
En cas de suspicion de disproportion foetopelvienne, cet examen ne modifie pas l'état néonatal, augmente le taux de césariennes et doit être évité de façon systématique en cas de présentation céphalique, compte tenu de l'absence de preuve apportée par son utilisation élargie.
La radiopelvimétrie proposée chez des femmes ayant un utérus cicatriciel ne doit pas non plus être systématique, car elle ne prédit ni l'issue du travail, ni le risque de rupture utérine et n'améliore par la morbimortalité périnatale. Elle ne fait donc pas partie du bilan obligatoire pour accepter une épreuve du travail. Cependant, la confrontation foetopelvienne associant les mesures du bassin, les dimensions biométriques du foetus et le contexte clinique peuvent parfois aider le choix obstétrical pour proposer ou non une césarienne élective.
Dans l'accouchement des jumeaux, il y a peu de problèmes de disproportion foetopelvienne, le terme et le poids des enfants étant généralement inférieurs à la moyenne des grossesses uniques. Cependant, en cas de présentation d'un des jumeaux en siège ou transverse et de choix de version par manoeuvre interne et de grande extraction d'un deuxième jumeau en présentation céphalique, la question d'une pelvimétrie peut dans certains cas s'avérer prudente avant l'accouchement d'une primigeste pour s'assurer de la normalité du bassin.
Il n'y a cependant aucun argument dans la littérature pour recommander la radiopelvimétrie systématique pour l'accouchement, quelle que soit la présentation des jumeaux :
-avant 37 SA : il n'y a pas d'indication à faire une radiopelvimétrie systématique ;
-après 37 SA : il n'y a pas de recommandation en faveur d'une radiopelvimétrie obligatoire.
Plus on avance en terme (au-delà de 37 SA), et en cas de macrosomie et/ou d'un poids foetal estimé de J2>J1, une radiopelvimétrie pourra être utile, en particulier chez la primipare.
Le risque lié à l'irradation in utero est faible, néanmoins de publications suggèrent une relation entre l'augmentation du risque oncogène et de leucémie chez le futur enfant ou adulte justifiant une prudence raisonnée et de ne pas proposer cet examen trop largement sans tenir compte du réel bénéfice escompté. |
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