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Position des sages-femmes sur la décision de réanimation active des extrêmes prématurés à la limite de viabilité en salle de naissance / Adèle Shamri in Revue sage-femme (La), n° 5 ([01/10/2018])
[article]
Titre : Position des sages-femmes sur la décision de réanimation active des extrêmes prématurés à la limite de viabilité en salle de naissance Type de document : Article Auteurs : Adèle Shamri, Auteur ; Sophie Baumann, Auteur ; Pascal Boileau, Auteur ; et al., Auteur Année de publication : 2018 Article en page(s) : p. 241-242 Langues : Français (fre) Mots-clés : DECISION
NOUVEAU-NE
PREMATURITE
REANIMATION
SAGE-FEMME
SALLE DE NAISSANCERésumé : Introduction
La prise en charge d’un extrême prématuré né avant 26 semaines d’aménorrhée (SA) en salle de naissance n’est pas consensuelle en France. La décision d’une réanimation active ou de la mise en place de soins de confort s’appuie sur plusieurs facteurs pronostiques que sont l’âge gestationnel, le poids de naissance, le sexe, le caractère unique ou multiple de la grossesse, la réalisation ou non d’une corticothérapie anténatale, mais également sur l’avis des parents. Les sages-femmes sont en première ligne dans ces situations difficiles où la décision doit être individualisée et concertée.
Objectif
Étudier la position des sages-femmes sur la décision de réanimation active des extrêmes prématurés ainsi que les facteurs pronostiques qu’elles connaissent et qui peuvent influencer leur position.
Méthodes
Il s’agit d’une enquête d’opinion réalisée sur une population de sages-femmes exerçant dans 13 maternités de type 1, 2A, 2B et 3 situées en Île-de-France entre septembre 2016 et avril 2017. Un questionnaire réalisé sur Google Form a été envoyé par mail aux sages-femmes des différentes maternités. La première partie du questionnaire concernait les données de la population : lieu d’exercice, nombre d’années d’exercice, formation en soins palliatifs. La deuxième partie portait sur quatre vignettes cliniques qui illustraient des contextes de naissance imminente d’extrêmes prématurés nés à des termes différents : trois vignettes cliniques avec un contexte favorable à une décision de réanimation active aux termes de 23 SA et 5 jours, 24 SA et 2 jours, et 25 SA et 2 jours, et une vignette clinique avec un pronostic défavorable à 25 SA (absence de corticothérapie anténatale et date de début de grossesse imprécise). La troisième partie recueillait les connaissances des sages-femmes sur les taux de survie et de séquelles des extrêmes prématurés.
Résultats
Nous avons obtenu un taux de réponse global de 30 %, avec la participation de 60 % des sages-femmes des maternités de type 1, 27 % des maternités de type 2 et 32 % des maternités de type 3. Soixante-huit pour cent de sages-femmes avaient entre 0 à 9 ans d’exercice professionnel. Dans 79 % des cas, les sages-femmes avaient déjà été confrontées au moins une fois à la prise en charge d’un extrême prématuré. Seulement 31 % d’entre elles ont bénéficié d’une formation aux soins palliatifs. L’enquête n’a pas permis d’établir une différence de position en faveur d’une réanimation active entre les sages-femmes qui travaillent dans des maternités de type 1, 2 et 3. En revanche, nous avons mis en évidence que les sages-femmes les plus expérimentées (plus de 20 ans d’exercice professionnel) étaient plus favorables à une réanimation active que les autres sages-femmes.
Concernant les vignettes cliniques, les sages-femmes ont considéré l’âge gestationnel et l’estimation du poids fœtal comme étant les critères principaux dans la décision d’une réanimation active. Dans un contexte clinique favorable, les sages-femmes n’avaient pas une position tranchée concernant la décision de réanimation active ou de mise en place de soins de confort (90 % vs 80 % respectivement pour la vignette clinique 2). En revanche, dans un contexte clinique défavorable, 80 % des sages-femmes pensaient qu’une mise en place de soins de confort était acceptable alors que seulement 30 % se positionnaient en faveur d’une réanimation active. Les connaissances des sages-femmes interrogées sur le pronostic des extrêmes prématurés étaient correctes.
Conclusion
Notre étude a permis de montrer la difficulté de position des sages-femmes vers une prise en charge de manière tranchée chez les extrêmes prématurés et leur bonne connaissance des taux de survie et de séquelles.Cote : Permalink : https://pmb.pfps-churennes.bzh/pmb_ifsi/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id
in Revue sage-femme (La) > n° 5 [01/10/2018] . - p. 241-242[article] Position des sages-femmes sur la décision de réanimation active des extrêmes prématurés à la limite de viabilité en salle de naissance [Article] / Adèle Shamri, Auteur ; Sophie Baumann, Auteur ; Pascal Boileau, Auteur ; et al., Auteur . - 2018 . - p. 241-242.
Langues : Français (fre)
in Revue sage-femme (La) > n° 5 [01/10/2018] . - p. 241-242
Mots-clés : DECISION
NOUVEAU-NE
PREMATURITE
REANIMATION
SAGE-FEMME
SALLE DE NAISSANCERésumé : Introduction
La prise en charge d’un extrême prématuré né avant 26 semaines d’aménorrhée (SA) en salle de naissance n’est pas consensuelle en France. La décision d’une réanimation active ou de la mise en place de soins de confort s’appuie sur plusieurs facteurs pronostiques que sont l’âge gestationnel, le poids de naissance, le sexe, le caractère unique ou multiple de la grossesse, la réalisation ou non d’une corticothérapie anténatale, mais également sur l’avis des parents. Les sages-femmes sont en première ligne dans ces situations difficiles où la décision doit être individualisée et concertée.
Objectif
Étudier la position des sages-femmes sur la décision de réanimation active des extrêmes prématurés ainsi que les facteurs pronostiques qu’elles connaissent et qui peuvent influencer leur position.
Méthodes
Il s’agit d’une enquête d’opinion réalisée sur une population de sages-femmes exerçant dans 13 maternités de type 1, 2A, 2B et 3 situées en Île-de-France entre septembre 2016 et avril 2017. Un questionnaire réalisé sur Google Form a été envoyé par mail aux sages-femmes des différentes maternités. La première partie du questionnaire concernait les données de la population : lieu d’exercice, nombre d’années d’exercice, formation en soins palliatifs. La deuxième partie portait sur quatre vignettes cliniques qui illustraient des contextes de naissance imminente d’extrêmes prématurés nés à des termes différents : trois vignettes cliniques avec un contexte favorable à une décision de réanimation active aux termes de 23 SA et 5 jours, 24 SA et 2 jours, et 25 SA et 2 jours, et une vignette clinique avec un pronostic défavorable à 25 SA (absence de corticothérapie anténatale et date de début de grossesse imprécise). La troisième partie recueillait les connaissances des sages-femmes sur les taux de survie et de séquelles des extrêmes prématurés.
Résultats
Nous avons obtenu un taux de réponse global de 30 %, avec la participation de 60 % des sages-femmes des maternités de type 1, 27 % des maternités de type 2 et 32 % des maternités de type 3. Soixante-huit pour cent de sages-femmes avaient entre 0 à 9 ans d’exercice professionnel. Dans 79 % des cas, les sages-femmes avaient déjà été confrontées au moins une fois à la prise en charge d’un extrême prématuré. Seulement 31 % d’entre elles ont bénéficié d’une formation aux soins palliatifs. L’enquête n’a pas permis d’établir une différence de position en faveur d’une réanimation active entre les sages-femmes qui travaillent dans des maternités de type 1, 2 et 3. En revanche, nous avons mis en évidence que les sages-femmes les plus expérimentées (plus de 20 ans d’exercice professionnel) étaient plus favorables à une réanimation active que les autres sages-femmes.
Concernant les vignettes cliniques, les sages-femmes ont considéré l’âge gestationnel et l’estimation du poids fœtal comme étant les critères principaux dans la décision d’une réanimation active. Dans un contexte clinique favorable, les sages-femmes n’avaient pas une position tranchée concernant la décision de réanimation active ou de mise en place de soins de confort (90 % vs 80 % respectivement pour la vignette clinique 2). En revanche, dans un contexte clinique défavorable, 80 % des sages-femmes pensaient qu’une mise en place de soins de confort était acceptable alors que seulement 30 % se positionnaient en faveur d’une réanimation active. Les connaissances des sages-femmes interrogées sur le pronostic des extrêmes prématurés étaient correctes.
Conclusion
Notre étude a permis de montrer la difficulté de position des sages-femmes vers une prise en charge de manière tranchée chez les extrêmes prématurés et leur bonne connaissance des taux de survie et de séquelles.Cote : Permalink : https://pmb.pfps-churennes.bzh/pmb_ifsi/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id Exemplaires(1)
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