La bienveillance à l'épreuve des soins palliatifs : regards croisés sur l'idéal soignant / Blandine Chemin Sauque in Revue internationale de soins palliatifs, n° 2 ([01/06/2019])

Public ISBD [article]  inRevue internationale de soins palliatifs > n° 2 [01/06/2019] . - p.59-64 Titre : La bienveillance à l'épreuve des soins palliatifs : regards croisés sur l'idéal soignant Type de document : Article Auteurs : Blandine Chemin Sauque, Auteur ; Frédéric Routens, Auteur Année de publication : 2019 Article en page(s) : p.59-64 Langues : Français (fre) Mots-clés : ANGOISSE BIENVEILLANCE CULPABILITE LIMITE MORT SOINS PALLIATIFS Résumé : La bienveillance est un pilier de l’accompagnement, qui, poussée à l’extrême, peut porter le germe inattendu d’une grande violence. Là où la tentation de l’altruisme est forte doit se poser la question de notre désir pour l’Autre. Est-il toujours congruent avec les aspirations du sujet et sur quels fondements s’érige-t-il ? Face aux phénomènes de la vie et de la mort, l’excès de bienveillance s’apparente à une quête d’apaisement personnel : velléité d’aseptiser la mort, maternage impulsif hérité du fantasme de « mère Idéale » seraient symptomatiques du besoin de maîtrise réactionnel à l’angoisse et à l’impuissance. Par ailleurs, la bienveillance poussée à son paroxysme peut être entendue comme l’expression d’un désir inconscient de réparation. Qu’il s’agisse de deuils réels ou symboliques, les équipes de soin se trouvent souvent confrontées à la réminiscence de deuils passés douloureux. Mal cautérisés, ils entrent en résonance avec les situations professionnelles éprouvantes, engendrant des attitudes ambivalentes. Ce désir de réparation témoigne aussi de la culpabilité profonde de certains. Enfin, cet excès de bienveillance peut se lire comme la traduction d’une fragile estime de soi, le surinvestissement du patient visant à une réparation narcissique. L’acharnement bienveillant n’est pas sans conséquences : emprise exercée sur le patient, angoisse de régression et d’abandon et sentiment de dette impossible à régler. L’excès de bienfaisance prend sa source dans de multiples motivations, peu conscientisées. Le partage en équipe permet l’analyse de nos mouvements affectifs et la gestion de nos frustrations liées à notre Idéal du Soin Palliatif. Cote : Permalink : https://pmb.pfps-churennes.bzh/pmb_ifsi/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id [article] La bienveillance à l'épreuve des soins palliatifs : regards croisés sur l'idéal soignant [Article] / Blandine Chemin Sauque, Auteur ; Frédéric Routens, Auteur . - 2019 . - p.59-64. Langues : Français (fre) in Revue internationale de soins palliatifs > n° 2 [01/06/2019] . - p.59-64 Mots-clés : ANGOISSE BIENVEILLANCE CULPABILITE LIMITE MORT SOINS PALLIATIFS Résumé : La bienveillance est un pilier de l’accompagnement, qui, poussée à l’extrême, peut porter le germe inattendu d’une grande violence. Là où la tentation de l’altruisme est forte doit se poser la question de notre désir pour l’Autre. Est-il toujours congruent avec les aspirations du sujet et sur quels fondements s’érige-t-il ? Face aux phénomènes de la vie et de la mort, l’excès de bienveillance s’apparente à une quête d’apaisement personnel : velléité d’aseptiser la mort, maternage impulsif hérité du fantasme de « mère Idéale » seraient symptomatiques du besoin de maîtrise réactionnel à l’angoisse et à l’impuissance. Par ailleurs, la bienveillance poussée à son paroxysme peut être entendue comme l’expression d’un désir inconscient de réparation. Qu’il s’agisse de deuils réels ou symboliques, les équipes de soin se trouvent souvent confrontées à la réminiscence de deuils passés douloureux. Mal cautérisés, ils entrent en résonance avec les situations professionnelles éprouvantes, engendrant des attitudes ambivalentes. Ce désir de réparation témoigne aussi de la culpabilité profonde de certains. Enfin, cet excès de bienveillance peut se lire comme la traduction d’une fragile estime de soi, le surinvestissement du patient visant à une réparation narcissique. L’acharnement bienveillant n’est pas sans conséquences : emprise exercée sur le patient, angoisse de régression et d’abandon et sentiment de dette impossible à régler. L’excès de bienfaisance prend sa source dans de multiples motivations, peu conscientisées. Le partage en équipe permet l’analyse de nos mouvements affectifs et la gestion de nos frustrations liées à notre Idéal du Soin Palliatif. Cote : Permalink : https://pmb.pfps-churennes.bzh/pmb_ifsi/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id

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