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Auteur Claire Fitoussi |
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Les enjeux de la collaboration entre médecins généralistes et psychiatres : le cas de la dépression chronique en Suisse romande / Audrey Linder in Santé publique, n° 4 ([01/07/2019])
[article]
Titre : Les enjeux de la collaboration entre médecins généralistes et psychiatres : le cas de la dépression chronique en Suisse romande Type de document : Article Auteurs : Audrey Linder, Auteur ; Daniel Widmer, Auteur ; Claire Fitoussi, Auteur ; et al., Auteur Année de publication : 2019 Article en page(s) : p. 543-552 Langues : Français (fre) Mots-clés : COLLABORATION
DEPRESSION
MALADIE CHRONIQUE
MEDECIN GENERALISTE
PSYCHIATRE
SUISSERésumé : La collaboration des médecins généralistes et des psychiatres dans la prise en charge de la dépression chronique est considérée comme nécessaire, mais qualifiée de suboptimale dans la littérature. Cette étude qualitative vise à mieux cerner les facteurs qui influent sur la décision de référer un patient dépressif chronique au psychiatre. Pour ce faire, nous avons mené trois focus groups avec des généralistes suisses romands qui ont compté un total de vingt-deux participants. Les focus groups ont été enregistrés et retranscrits, puis codés par trois membres de l’équipe pluridisciplinaire de recherche, à l’aide du logiciel MaxQDA.
Nous montrons qu’il existe un processus de classement des patients par les généralistes, entre ceux qui constituent des « bons cas » pour le psychiatre et ceux qui expriment leur souffrance uniquement par le corps, et qui ne seront traités qu’au cabinet du généraliste. Un tel classement peut, dès lors, produire des inégalités d’accès à la psychothérapie.
Différentes raisons mènent les généralistes à référer leur patient. Nous constatons que celles-ci ne concernent que rarement la reconnaissance d’une expertise spécifique du psychiatre dans la prise en charge de la dépression chronique. Il apparaît aussi que les généralistes se perçoivent comme des spécialistes de la relation, qu’ils considèrent comme centrale dans la prise en charge de la dépression chronique. Par ailleurs, certains d’entre eux entretiennent des représentations négatives des psychiatres. Ces éléments évoquent l’existence d’enjeux autour des frontières professionnelles, ce qui peut jouer en défaveur d’une collaboration.
En conclusion, une clarification des spécificités de chacun – par la formation et des rencontres interprofessionnelles – permettrait de diminuer les représentations négatives des généralistes sur les psychiatres et de favoriser la collaboration, facilitant ainsi l’acte de référer des patients dépressifs chroniques au psychiatre.Cote : Permalink : https://pmb.pfps-churennes.bzh/pmb_ifsi/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id
in Santé publique > n° 4 [01/07/2019] . - p. 543-552[article] Les enjeux de la collaboration entre médecins généralistes et psychiatres : le cas de la dépression chronique en Suisse romande [Article] / Audrey Linder, Auteur ; Daniel Widmer, Auteur ; Claire Fitoussi, Auteur ; et al., Auteur . - 2019 . - p. 543-552.
Langues : Français (fre)
in Santé publique > n° 4 [01/07/2019] . - p. 543-552
Mots-clés : COLLABORATION
DEPRESSION
MALADIE CHRONIQUE
MEDECIN GENERALISTE
PSYCHIATRE
SUISSERésumé : La collaboration des médecins généralistes et des psychiatres dans la prise en charge de la dépression chronique est considérée comme nécessaire, mais qualifiée de suboptimale dans la littérature. Cette étude qualitative vise à mieux cerner les facteurs qui influent sur la décision de référer un patient dépressif chronique au psychiatre. Pour ce faire, nous avons mené trois focus groups avec des généralistes suisses romands qui ont compté un total de vingt-deux participants. Les focus groups ont été enregistrés et retranscrits, puis codés par trois membres de l’équipe pluridisciplinaire de recherche, à l’aide du logiciel MaxQDA.
Nous montrons qu’il existe un processus de classement des patients par les généralistes, entre ceux qui constituent des « bons cas » pour le psychiatre et ceux qui expriment leur souffrance uniquement par le corps, et qui ne seront traités qu’au cabinet du généraliste. Un tel classement peut, dès lors, produire des inégalités d’accès à la psychothérapie.
Différentes raisons mènent les généralistes à référer leur patient. Nous constatons que celles-ci ne concernent que rarement la reconnaissance d’une expertise spécifique du psychiatre dans la prise en charge de la dépression chronique. Il apparaît aussi que les généralistes se perçoivent comme des spécialistes de la relation, qu’ils considèrent comme centrale dans la prise en charge de la dépression chronique. Par ailleurs, certains d’entre eux entretiennent des représentations négatives des psychiatres. Ces éléments évoquent l’existence d’enjeux autour des frontières professionnelles, ce qui peut jouer en défaveur d’une collaboration.
En conclusion, une clarification des spécificités de chacun – par la formation et des rencontres interprofessionnelles – permettrait de diminuer les représentations négatives des généralistes sur les psychiatres et de favoriser la collaboration, facilitant ainsi l’acte de référer des patients dépressifs chroniques au psychiatre.Cote : Permalink : https://pmb.pfps-churennes.bzh/pmb_ifsi/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id Exemplaires(1)
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