[article] Titre : |
Les penseurs de la société |
Type de document : |
Article |
Auteurs : |
Michaël Biziou, Auteur ; Xavier De la vega, Auteur ; Eric Keslassy, Auteur ; et al., Auteur |
Année de publication : |
2013 |
Article en page(s) : |
p. 06-78 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
ECONOMIE HISTOIRE PHILOSOPHIE POLITIQUE SOCIETE SOCIOLOGIE
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Résumé : |
Comment fonctionne une société ? Comment expliquer les phénomènes de coopération ou d'inégalités ? D'où vient le changement ? Ce n'est pas un hasard si ces questions n'émergent qu'au XIXe siècle. Pour l'Europe et les États-Unis, c'est une période de profonds bouleversements. Trois révolutions vont en effet se succéder : politique (Révolution française), économique (Révolution industrielle) et intellectuelle (avènement de la science moderne). Mises ensemble, ces trois séries de faits mettent fin à l'idée que la société reposerait sur un ordre divin, naturel ou spontané : ce sont bien les hommes, et eux seuls, qui font l'histoire. Mais comment s'y prennent-ils ?
Quittant progressivement le domaine de la spéculation ou de la pensée utopique, les réflexions sur la nature propre des phénomènes sociaux ont pris peu à peu un tour scientifique. Qu'ils soient sociologues, philosophes ou économistes, les premiers penseurs de la société vont, face à un monde entièrement nouveau, scruter les transformations qu'engendrent l'avènement de la démocratie (Alexis de Tocqueville), le règne du capitalisme (Karl Marx) ou la rationalisation du monde (Max Weber).
Au cours du XXe siècle, la professionnalisation des sciences sociales et la spécialisation des chercheurs vont conduire à une démultiplication des regards. Aux théories fondées sur les rapports de domination (Pierre Bourdieu) ou la centralité des mouvements sociaux (Alain Touraine) répondent des travaux investiguant le quotidien des interactions (Erving Goffman, l'ethnométhodologie) ou la rationalité des individus (Raymond Boudon, Gary Becker, Michel Crozier).
Une démultiplication telle qu'au cours des dernières décennies, les penseurs de la société semblent avoir fait le deuil d'une théorie globale. La dissolution des groupes sociaux (Jean-François Lyotard et la pensée postmoderne), la globalisation (Saskia Sassen, Manuel Castells) mettent à mal l'idée même de société. Pourtant, le vieux monde social n'a pas entièrement disparu... Où en sommes-nous alors ? Rien de tel qu'un petit retour en arrière pour mieux comprendre le présent.
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Cote : |
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Permalink : |
https://pmb.pfps-churennes.bzh/pmb_ifsi/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id |
in Sciences humaines > n° 30 Les grands dossiers des SH [01/03/2013] . - p. 06-78
[article] Les penseurs de la société [Article] / Michaël Biziou, Auteur ; Xavier De la vega, Auteur ; Eric Keslassy, Auteur ; et al., Auteur . - 2013 . - p. 06-78. Langues : Français ( fre) in Sciences humaines > n° 30 Les grands dossiers des SH [01/03/2013] . - p. 06-78 Mots-clés : |
ECONOMIE HISTOIRE PHILOSOPHIE POLITIQUE SOCIETE SOCIOLOGIE
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Résumé : |
Comment fonctionne une société ? Comment expliquer les phénomènes de coopération ou d'inégalités ? D'où vient le changement ? Ce n'est pas un hasard si ces questions n'émergent qu'au XIXe siècle. Pour l'Europe et les États-Unis, c'est une période de profonds bouleversements. Trois révolutions vont en effet se succéder : politique (Révolution française), économique (Révolution industrielle) et intellectuelle (avènement de la science moderne). Mises ensemble, ces trois séries de faits mettent fin à l'idée que la société reposerait sur un ordre divin, naturel ou spontané : ce sont bien les hommes, et eux seuls, qui font l'histoire. Mais comment s'y prennent-ils ?
Quittant progressivement le domaine de la spéculation ou de la pensée utopique, les réflexions sur la nature propre des phénomènes sociaux ont pris peu à peu un tour scientifique. Qu'ils soient sociologues, philosophes ou économistes, les premiers penseurs de la société vont, face à un monde entièrement nouveau, scruter les transformations qu'engendrent l'avènement de la démocratie (Alexis de Tocqueville), le règne du capitalisme (Karl Marx) ou la rationalisation du monde (Max Weber).
Au cours du XXe siècle, la professionnalisation des sciences sociales et la spécialisation des chercheurs vont conduire à une démultiplication des regards. Aux théories fondées sur les rapports de domination (Pierre Bourdieu) ou la centralité des mouvements sociaux (Alain Touraine) répondent des travaux investiguant le quotidien des interactions (Erving Goffman, l'ethnométhodologie) ou la rationalité des individus (Raymond Boudon, Gary Becker, Michel Crozier).
Une démultiplication telle qu'au cours des dernières décennies, les penseurs de la société semblent avoir fait le deuil d'une théorie globale. La dissolution des groupes sociaux (Jean-François Lyotard et la pensée postmoderne), la globalisation (Saskia Sassen, Manuel Castells) mettent à mal l'idée même de société. Pourtant, le vieux monde social n'a pas entièrement disparu... Où en sommes-nous alors ? Rien de tel qu'un petit retour en arrière pour mieux comprendre le présent.
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