[article] Titre : |
Antibioprophylaxie péri-opératoire chez les patients allergiques à la pénicilline : quelles avancées ? |
Type de document : |
Article |
Auteurs : |
Aurélie Gouel-Chéron, Auteur ; Philippe Montravers, Auteur |
Année de publication : |
2023 |
Article en page(s) : |
p. 55-61 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
ANTIBIOPROPHYLAXIE ANTIBIOTIQUE INFECTION
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Résumé : |
Aucune stratégie n’est décrite pour la prise en charge de l’antibioprophylaxie péri-opératoire des patients avec une allergie rapportée à la pénicilline, hormis la recommandation d’alternatives thérapeutiques. Or une augmentation du risque d’infection du site opératoire a été rapportée lors de l’utilisation de ces alternatives, ainsi qu’un risque accru d’infection à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline et à Clostridioides difficile. La plupart des études épidémiologiques rapportent un taux stable de 10% de patients déclarant être allergique à la pénicilline depuis les années 1990. Les chocs anaphylactiques représentent la forme la plus sévère et surviennent entre 1/10 000 et 1/25 000 procédures anesthésiques. La pénicilline était classiquement l’agent le plus souvent impliqué mais, depuis quelques années, une augmentation des cas d’hypersensibilité à la céfazoline est rapportée dans de nombreux pays. Lorsqu’un patient rapporte une allergie à la pénicilline, beaucoup de praticiens tendent à contre-indiquer l’utilisation de céphalosporines par peur d’une réaction d’hypersensibilité croisée. De nombreuses études rapportent un taux de réactivité croisée entre pénicillines et céphalosporines très faible (≤1%). Différentes stratégies ont été proposées pour améliorer la prescription d’antibiotiques en pré-opératoire en se basant sur le faible risque d’allergie réelle et le faible risque d’allergie croisée aux céphalosporines : la première repose sur la réalisation de tests cutanés en pré-opératoire, la seconde implique une évaluation par un allergologue, la troisième se base sur des questionnaires pré-opératoires et des arbres décisionnels réalisés par les anesthésistes réanimateurs pour guider l’administration de céphalosporines chez les patients se déclarant allergiques à la pénicilline. Cette dernière stratégie nécessite cependant d’être évaluée dans des études cliniques afin de confirmer sa faisabilité, son acceptabilité par les anesthésistes et sa sécurité pour les patients. |
Permalink : |
https://pmb.pfps-churennes.bzh/pmb_ifsi/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id |
in Hygiènes > n° 1 [01/03/2023] . - p. 55-61
[article] Antibioprophylaxie péri-opératoire chez les patients allergiques à la pénicilline : quelles avancées ? [Article] / Aurélie Gouel-Chéron, Auteur ; Philippe Montravers, Auteur . - 2023 . - p. 55-61. Langues : Français ( fre) in Hygiènes > n° 1 [01/03/2023] . - p. 55-61 Mots-clés : |
ANTIBIOPROPHYLAXIE ANTIBIOTIQUE INFECTION
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Résumé : |
Aucune stratégie n’est décrite pour la prise en charge de l’antibioprophylaxie péri-opératoire des patients avec une allergie rapportée à la pénicilline, hormis la recommandation d’alternatives thérapeutiques. Or une augmentation du risque d’infection du site opératoire a été rapportée lors de l’utilisation de ces alternatives, ainsi qu’un risque accru d’infection à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline et à Clostridioides difficile. La plupart des études épidémiologiques rapportent un taux stable de 10% de patients déclarant être allergique à la pénicilline depuis les années 1990. Les chocs anaphylactiques représentent la forme la plus sévère et surviennent entre 1/10 000 et 1/25 000 procédures anesthésiques. La pénicilline était classiquement l’agent le plus souvent impliqué mais, depuis quelques années, une augmentation des cas d’hypersensibilité à la céfazoline est rapportée dans de nombreux pays. Lorsqu’un patient rapporte une allergie à la pénicilline, beaucoup de praticiens tendent à contre-indiquer l’utilisation de céphalosporines par peur d’une réaction d’hypersensibilité croisée. De nombreuses études rapportent un taux de réactivité croisée entre pénicillines et céphalosporines très faible (≤1%). Différentes stratégies ont été proposées pour améliorer la prescription d’antibiotiques en pré-opératoire en se basant sur le faible risque d’allergie réelle et le faible risque d’allergie croisée aux céphalosporines : la première repose sur la réalisation de tests cutanés en pré-opératoire, la seconde implique une évaluation par un allergologue, la troisième se base sur des questionnaires pré-opératoires et des arbres décisionnels réalisés par les anesthésistes réanimateurs pour guider l’administration de céphalosporines chez les patients se déclarant allergiques à la pénicilline. Cette dernière stratégie nécessite cependant d’être évaluée dans des études cliniques afin de confirmer sa faisabilité, son acceptabilité par les anesthésistes et sa sécurité pour les patients. |
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